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Les terreaux



Dans le commerce, on trouve de la « terre », vendue en sac sous l'appellation de terreau. Mais savez-vous la différence entre un terreau et de la terre véritable ? Ou de quoi sont fait les terreaux ?

Dans cette première partie, découvrez les constituants principaux de la terre véritable et des terreaux. Dans une seconde partie, découvrez les autres caractéristiques des terreaux et comment choisir son terreau en fonction des plantes.


Terre véritable vs terreau


La terre véritable

C'est la vraie terre, celle que l'on trouve dans les champs ou dans les jardins. Elle contient une part minérale, constituée d'argile, comme souvent en région parisienne, ou de silice ou de quartz (le sable) ou parfois des roches plus rares comme la fameuse Pouzzolane, une roche volcanique qui vient d'Italie. Elle contient du calcaire, parfois concentré en un lieu par le dépôt de coquillages marins et d'autres minéraux comme le fer, le magnésium,le cuivre, le potassium, le sodium, le phosphore en concentration variable.

Elle contient une part « vivante », l'humus, qui provient de la décomposition plus ou moins avancée de matières organiques, c'est-à-dire issues d'êtres vivants (plantes ou animaux) ou de leurs déjections.

La présence de tel ou tel élément va modifier le pH du sol en le rendant plus acide ou au contraire plus calcaire. Certaines plantes réclament un terre avec un pH particulier, comme les plantes dites « de bruyère », qui ont besoin d'une terre acide pour se développer.

La terre est également modifiée par le travail qui est fait en surface. Elle est meuble, souple ou au contraire compacte ou asphyxiante en fonction de son histoire culturale.


Le terreau, c'est quoi ?

Le terreau est un « support de culture », qui permet aux racines des plantes de se développer même lorsqu'on de dispose pas de vraie terre de jardin. C'est un succédanée de la vraie terre, souvent un pis-aller. Dans le commerce, on trouve essentiellement des mélanges plus ou moins réussis de tourbe, de matières organiques plus ou moins compostées (parfois des bout de bois !), voire d’engrais chimiques. Mais pour les plantes, rien ne vaut une vraie terre de jardin correctement entretenue.

Voyons maintenant ce qu'un terreau contient vraiment.


Les principaux constituants des « terreaux » vendus dans le commerce


La tourbe règne sur les terreaux. C'est la principale composante des terreaux, parfois jusqu'à représenter 80-90 % du poids du terreau !

Elle provient de zones marécageuses, les tourbières (d'Irlande, d'Estonie, du Canada ou du Danemark par exemple), qui se sont crées par décomposition d'une sorte de mousse que l'on appelle la sphaigne qui vit et se dépose au fond des marais. Cette matière organique est très longue à se constituer, il faut environ un an pour former 1mm d'épaisseur de tourbe. Certaines tourbières atteignent 18-20 mètres de profondeur, mais le plus souvent entre 1 à 5 mètres et sont très difficiles à restaurer une fois exploitées. La tourbe est une matière renouvelable certes, mais si lentement, qu'il vaudrait mieux s'abstenir de l'utiliser. Elle est souvent remplacée dans les mélanges constituant les terreaux, par de la fibre de coco, plus chère, mais plus rapidement renouvelable. Dans les terreaux, on trouve de :


Tourbe blonde

La tourbe blonde provient de la lente transformation des sphaignes (sorte de mousses d’où à la structure très aérée). Ph acide (3,5 à 5). Très forte teneur en matières organiques non-décomposée. Beaucoup de carbone (utiliser en combustible). Structure « cotonneuse », fibreuse, d’éponge.

Tourbe brune

La tourbe brune provient de la transformation de carex et de joncs. Ph neutre (6,5-7). Un peu plus minéralisée que la blonde. La tourbe brune favorise la croissance et la reprise de la floraison. Quelques fibres.


Tourbe noire

La tourbe noire résulte d'une décomposition achevée. Elle a un pH alcalin (entre 7 et 8). Elle est noire et plus du tout fibreuse. Elle retient normalement l'eau et se ré-imbibe facilement. Elle est assez riche.


Terre de bruyère véritable

Elle a été prélevée directement dans un milieu naturel, souvent dans des sols siliceux.

Voir les plantes de terre dite « de bruyère ».


Terre dite « de bruyère »

C'est un terreau de tourbe, qui a été acidifié par exemple par l'ajout d'aiguilles de Pin. Ph acide (4,5 à 5,5). Elle retient bien l’eau mais si elle sèche, elle est très difficile à réhydrater. C'est une terre idéale sous un climat pluvieux ou avec un goutte à goutte.

Humus

C’est le résultat de la décomposition de matières organiques issus d’être ayant été vivants (végétaux, cadavres d’animaux). C’est la matière noire et grumeleuse qu’on récupère au fond d’un composteur ou qu’on trouve en surface d’un sous-bois de feuillus.

Dans mes terreaux, on voit l’appellation « matières compostées ». Ce sont hélas parfois des débris végétaux très peu compostés, comme des écorces ou des morceaux de bois récemment broyés.


Argiles

terre lourde et collante l’hiver, la glaise retient bien l’eau et les minéraux dissous dans l'eau mais est peu drainante. Elle a tendance à se craqueler l’été, parfois forme un feuilleté. Elle est rarement présente dans les terreaux, car très lourde et dont très chère à transporter. Dommage, un part d'argile dans la terre assure sa richesse. Les argiles ont les plus petits grains et mesurent moins de 0,002 millimètres.

Calcaires

Roche sédimentaire (débris de coquillages). Les roches calcaires ont un Ph élevé (7,5 et plus). Certaines plantes n’arrivent pas à assimiler le fer puisé dans la terre en présence de calcaire. Elles sont victimes de chlorose (jaunissement des feuilles).


Suite au prochain numéro !

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